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Publié le 26/02/2017 à 05:40 | Mis à jour le 02/06/2017 à 04:46

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Musicien, artisan, artiste peintre aux pensées chamaniques.

Originaire d’Amazonie bolivienne, Stanley, globe-trotter, musicien, peintre, artisan qui croit dans les rêves et la force de la nature, débarque à Amboise.

Il a mis pour l'occasion le costume traditionnel et la coiffe faite de plumes d'autruches de son peuple des Tobas. Il joue d'une flûte de pan qu'il a fabriqué lui-même. De ses longs cheveux noirs émerge une boucle d'oreille faite avec une plume aux couleurs vives d'un ara. Stanley Halcon est né en Bolivie. Son nom signifie faucon. Et très jeune, Stanley a voulu étendre ses ailes pour voir le monde. Depuis le début d'année, il s'est posé dans un appartement, à Amboise.

" Nous croyons beaucoup au monde des rêves "

« J'ai commencé à voyager il y a 30 ans, raconte Stanley. Je suis parti d'Amazonie, vers les Andes, puis le Pérou, le Brésil. J'ai vécu le coup d'état en Bolivie. »Avec un père mineur syndicaliste, Stanley n'échappe pas, très jeune, à la répression, la torture. Il étudie les Beaux-Arts pendant 3 ans en Bolivie, mais les événements le poussent donc à partir.
Il se tourne vers la musique. Il a l'oreille et il travaille pour composer. Il joue de la flûte de pan. Il finit par être connu dans le milieu musical. Il a la chance d'avoir un manager qui est aussi celui du compositeur de la lambada. Il va alors voyager de concerts en concerts. « Je suis resté un an au Japon. Je faisais des concerts. J'habitais face au palais impérial à Tokyo. Puis, j'ai joué en Alaska avant de retourner en Bolivie. Là, j'ai rencontré une Suisse. J'avais envie de découvrir l'Europe. Je suis allé en Suisse. »
Il continue ses concerts et le hasard fait qu'il découvre Paris pendant une semaine de vacances. « Je suis resté car je voulais voir le reste de la France. »Ses tournées musicales passent par l'Italie, la Belgique, l'Allemagne. Un ami musicien l'invite à Nantes. C'est finalement en France qu'il s'installe définitivement en 1998. « Je me rappelle toujours de la date car pour vous, c'était la fête de la Coupe du monde. »
Entre la musique, les expositions de peinture, les petits boulots, Stanley continue avec optimisme et surtout une force qu'il puise dans les rêves. « Nous les Amérindiens, nous croyons beaucoup au monde des rêves. La musique, je l'écoute d'abord dans le monde des rêves, c'est ma base de travail pour composer. Mon nom d'artiste, Stanley Sity, il m'a été inspiré dans un rêve. »
Stanley a déjà sorti deux CD et fait plusieurs expositions. Il fait partie d'un réseau d'artistes amérindiens. Il est aussi artisan. Il fabrique ses flûtes de pan et des tambours avec des peaux de bisons, à la manière des Amérindiens du Nord. Ces peaux, il les achète à un élevage de Vendée.
Il croit beaucoup dans « le lien entre l'homme, la nature, le cosmos », dans les éléments de la nature. Pour lui, toutes les plantes sont sacrées, les végétaux, les minéraux, ont une vie, une force. Stanley porte d'ailleurs au cou un petit sachet bleu, mystérieux. « C'est un collier de médecine,explique-t-il avant de raconter, A l'âge de 9 ans, j'étais déclaré incurable par les médecins. J'ai été soigné par un chaman. Il y a eu une cérémonie. Après, je me suis réveillé et j'ai mangé alors que je ne mangeais plus. Je ne suis jamais malade. Toute maladie est un déséquilibre du corps. Le stress dégage des toxines. »
Stanley porte donc ce sachet dans lequel il y a la feuille sacrée des Incas, la feuille de coca, mais aussi des petites pierres. Chacun trouve la pierre qui lui convient, turquoise, obsidienne, améthyste, etc.
Aujourd'hui, il débute une nouvelle vie en Touraine. « J'aimerai créer des choses, partager, jouer de la musique, faire des expositions. »Il va mêler ses rêves aux couleurs chatoyantes d'Amazonie au pastel des teintes ligériennes.

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